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05 - Tous en grève le 16 mai 2005

27 avril 2005

Non au STO !

ILS OSENT APPELER ÇA, « UNE JOURNEE DE SOLIDARITE » !

La loi n°2004-626 du 30 juin 2004, parue au journal officiel du 1er juillet 2004 comporte une section 6 : « journée de solidarité » qui mérite toute notre indignation !

C’est la première fois dans l’histoire que la durée du temps de travail augmente : elle est portée de 1600 à 1607 heures, ou pour les salariés travaillant au forfait, de 217 à 218 jours.

C’est le début de la remise en cause de la réduction du temps de travail, lourdement payée par les salariés à travers la modération salariale, la flexibilité et le non paiement du salaire différé (exonérations patronales).

C’est la seule fois, depuis l’abolition de l’esclavage, à l’exception du « STO » (« service du travail obligatoire » de triste mémoire), qu’une loi instaure le travail gratuit.

C’est aussi la première fois que nous sommes contraints de nous interroger sur ce qu’il advient de la nature « bilatérale » ou « synallagmatique » du contrat de travail ?

Certes, le patron n’oubliera pas de nous fournir du travail que nous effectuerons, mais où sera la contrepartie de notre travail : le salaire ?

RAFFARIN et l’un de ses gouvernements nous impose « une journée supplémentaire de travail non rémunérée » sous prétexte « d’assurer le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées » comme une œuvre charitable, alors que le financement de telles actions, auxquelles nous sommes plus que favorables relève de la solidarité intergénérationnelle qui existe déjà bel et bien : c’est la sécurité sociale, voulue et obtenue en 1945, par les militants Force Ouvrière, alors que les autres organisations syndicales et le patronat de l’époque ne voulaient pas en entendre parler...

Que font les ministres des gouvernements RAFFARIN sinon remettre en cause les retraites (loi FILLON) et l’assurance maladie (loi DOUSTE-BLAZY) qui doivent financer les actions nécessaires permettant à nos parents, grands parents et handicapés de vivre dans la dignité.

Qui ne se souvient de la « vignette » automobile instituée pour permettre d’améliorer le sort des « vieux » et dont les « vieux » n’ont pas vu le premier centime ?

L’hypocrisie qui se cache derrière une telle mesure, son iniquité et l’impossibilité du moindre contrôle n’échappent à personne qui veut se donner la peine de se souvenir et de réfléchir.

Les heures de cette journée de travail « gratuit » dans la limite de 7 heures ou de la durée proportionnelle à la durée contractuelle pour les salariés temps partiel ne s’imputent ni sur le contingent annuel d’heures supplémentaires ni sur le nombre d’heures complémentaires prévu aux articles L 212-4-3 et L 212-4-4 du Code du Travail. Et pourtant, ces heures sont bien souvent des heures supplémentaires ou complémentaires...

Force Ouvrière refuse de négocier sur un tel sujet.

Force Ouvrière dénonce la mise en place d’une journée dite de « solidarité » qui est non négociable.

La solidarité envers les anciens doit s’exprimer à travers le salaire différé en leur assurant une retraite pleine et entière et en supprimant la CSG et la CRDS.

Cette mascarade du travail du « lundi de pentecôte » en signe de pseudo solidarité, n’enlève rien de la responsabilité du gouvernement qui a décidé unilatéralement d’imposer cette journée et qui par ailleurs organise des fermetures de lits et de services d’hôpitaux publics.

• Contre le travail forcé !

• Contre le travail non payé !

Tous en grève le 16 mai 2005 !



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