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04 - Tous en grève le 16 mai 2005

26 avril 2005

Non au travail forcé !

Et si nous revenions sur le travail forcé !

Le 16 mai, lundi de pentecôte, pour les personnes âgées et handicapées ou pour les employeurs ?

Ainsi donc le parlement, à la demande du gouvernement, a voté une « journée de travail gratuite » pour les personnes âgées et handicapées.

Des gouvernements précédents nous avaient déjà fait le coup avec la fameuse « vignette auto » pour les vieux. La suite nous la connaissons puisque nous avons payé ladite vignette pendant des décennies sans que les « vieux » n’en voient le moindre « penny ».

Ainsi donc, il nous est demandé de travailler gratuitement le lundi 16 mai 2005.

Force Ouvrière est totalement opposée à tout travail gratuit. Aujourd’hui les « vieux », demain... !

Si nécessaire et cela est loin d’être prouvé, il y a d’autres moyens pour exprimer notre solidarité vis-à-vis des personnes âgées et handicapées.

Mais à qui profite essentiellement la journée de travail gratuite ?

Regardons simplement.

Seul le travail crée de la richesse. Une journée de travail est donc, en soi, source de richesse.

Dans notre économie de marché, cette richesse est essentiellement répartie entre le détenteur du capital et la rémunération du travail.

Prenons un exemple : Un salarié perçoit un salaire brut annuel de 30 000 € représentant avec « charges sociales » et taxes une somme de 48 000 €.

Pour une journée de 7 heures cela représente : 48 000 € /1554 (durée annuelle de travail chez AXA) x 7 = 216 €.

La part allant au détenteur du capital représente quant à elle : 216/65x35 = 116,30 €.

Pour 7 heures de travail, la richesse créée par ce salarié et répartie entre le capital et le travail est donc de : 216 + 116,30 = 332,30 €.

Sur cette somme, combien d’euros iront aux « personnes âgées et handicapées », si tant est qu’elles en voient un jour la couleur ?

La loi du 30 juin 2004 instaurant cette journée de solidarité prévoit que celle-ci sera de 7 heures et que l’employeur devra verser une « contribution » égale à 0,3 % du salaire de base ayant servi au calcul des cotisations de sécurité sociale.

La contribution patronale est de : 30 000 € x 0,3 % = 90 €.

Ce sont donc 90 € qui iront à la solidarité sur les 332,30 € de richesse créée.

La différence (332,30 € - 90 €) de 242,30 € ira dans la poche de l’employeur.

Rapporté à l’ensemble des salariés de l’entreprise, cela se passe de tout commentaire !

Il est vrai que nous venons d’apprendre que l’Assemblée Nationale sera fermée le 16 mai 2005 !!!!

Et si le 16 mai nous faisions comme les députés sauf si la direction d’AXA France nous « l’offre » comme elle le fait à AXA Assistance ?

Nous sommes plus que favorable à la solidarité entre les générations, pour le droit à la santé, pour le droit à une retraite décente.

Elle existe déjà bel et bien : c’est la sécurité sociale, voulue et obtenue en 1945 alors que le patronat de l’époque ne voulait pas en entendre parler.

Aujourd’hui les gouvernements successifs et en particulier, le gouvernement actuel, par la loi DOUSTE BLAZY, remettent en cause cette solidarité fondamentale en fermant des lits dans les hôpitaux et en laissant se dégrader les services d’urgence et les maisons de retraite, sans compter les exonérations colossales dont bénéficient les patrons qui mettent la sécurité sociale en danger.

C’est pourquoi, Force Ouvrière appellent tous les salariés à 1 journée de grève le lundi 16 mai 2005

• Contre le travail forcé !

• Contre le travail non payé !



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